Recettes  

Les leçons: le récit d’une quarantaine (la fin)

Caroline, directrice artistique chez RICARDO Media, finit bientôt sa quarantaine post-voyage. Après avoir écrit sur son arrivée au pays et son quotidien sur les réseaux sociaux, elle nous fait part des leçons tirées de ses semaines de confinement à la maison. Bonne lecture!

Leçon #1: Je ne suis pas faite pour le télétravail.

Dès que ce sera permis, je serai de retour, assise à ma place, dans nos beaux bureaux à aire ouverte. Avant, je regrettais l’époque où les bureaux avaient des murs et des portes. Se concentrer avec plein d’activité autour de soi, c’est parfois difficile. Mais non, finalement. Je m’ennuie vraiment du monde qui jase autour de moi (même un peu trop fort).

Leçon #2: Ça a été plus difficile que je le pensais.

Au début du confinement, on était un peu dans l’euphorie du moment. On était fascinés de découvrir à quel point la technologie nous permettait de garder contact tout en continuant de travailler presque normalement. On cuisinait nos restants comme si on faisait de la magie. Mais, en même temps, c’est comme si on avait bu un gros milkshake d’émotions trop rapidement: on avait le cerveau un peu gelé. Être branché à longueur de journée avec des notifications qui viennent de partout, apprendre à jongler avec tous les projets à la fois sans en échapper un et s’ennuyer de tout son monde: le moral finit par en prendre un coup. C’est normal.

Leçon #3: Ce dont on a le plus besoin en quarantaine, ce n’est pas de papier de toilette.

C’est plutôt de lâcher-prise. Il n’y a rien qui sera parfait. Il n’y a même plus grand-chose qui est resté normal. Comme recevoir une commande d’épicerie: chaque fois, j’ai l’impression d’être dans un sketch de Like-moi. «Est-ce que je peux ouvrir la porte pour remercier le livreur?» «Est-ce que je dois désinfecter mes sacs AVANT de les déballer?» «Est-ce qu’on doit laver les œufs?» Fou de même. Alors on fait pour le mieux, on prend un grand respir et on lâche prise.

Leçon #4: Essayer de trouver son équilibre.

Comme dans «l’alimentation équilibrée». J’apprends à en allonger la définition. L’autre soir, notre assiette était composée d’une côtelette de porc et de patates. C’était le premier barbecue de l’année, j’avais assaisonné le tout avec les épices Joe Beef. C’était délicieux. Bien sûr, il manquait une belle grosse salade. Mais pour ce soir-là, en attendant notre commande d’épicerie, c’était correct comme ça. Et j’ai choisi de calculer le jus de lime de ma margarita comme une portion de fruits!

cotelette de porc et margarita

Mes intentions optimistes de remise en forme pendant la quarantaine ont aussi pris le bord. Après nos journées un peu surréalistes et hyper chargées, il me reste parfois à peine l’énergie pour m'asseoir sur le divan, regarder L’amour est dans le pré et applaudir Chloé qui a ENFIN remis Hugues-le-courailleux à sa place (bravo, Chloé).

Leçon #5: Chercher des sources d’inspiration

Un de mes pref’ est maintenant sur Instagram: Fabrice Luchini. (J’ADORE Fabrice Luchini).  Dans de petites capsules vidéo, il nous lit à sa manière des fables de La Fontaine. Ça m’a fait penser à l’une des plus connues: La cigale et la fourmi. Avec tout ce qui se passe, on est tous virés pas mal fourmi. On accumule, on reste chez soi et on se méfie des autres comme jamais. Mais je crois qu’il faut aussi se donner le droit d’être cigale: vivre le moment présent, ne pas regarder trop loin en avant et surtout ne pas essayer de prévoir l’imprévisible. Et prendre le temps de chanter et de danser.

party de cour et tablée

Après tout ça, je nous souhaite un été «cigale». Comme l’été passé, dans la cour de ma collègue Marisol, comme on le voit sur les photos ci-dessus. Pas d’écrans. Réellement assis à la même table, autour d’un bon repas. On va l’avoir mérité. Ça s’en vient.

#çavabienaller

Caroline

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