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Boîte à lunch: 17 idées pour mettre les enfants à contribution

La rentrée signe le retour des repas à préparer pour le dîner du lendemain. Cette année, pourquoi ne pas faire différemment et demander aux petits écoliers d’aider? Notre collaborateur partage avec nous quelques tâches à déléguer à nos jeunes.

Dans les dernières décennies, nous avons laissé une plus grande place à l’industrie afin qu’elle cuisine pour nous. Cette situation a mené à une perte des compétences culinaires qui se transmettaient de génération en génération. Si on veut que les jeunes, en vieillissant, mettent plus souvent les aliments frais au menu, on doit les outiller dès l’enfance. En leur faisant découvrir des aliments, en leur apprenant des techniques culinaires et à manier des ustensiles, on contribue à leur développement global, on favorise leur autonomie et leur estime d’eux-mêmes, tout en créant des souvenirs dans un contexte de plaisir.

Voici quelques activités à faire pour la préparation des boîtes à lunch. À noter que celles présentées dans une même tranche d’âge s’ajoutent aux suivantes. Chaque enfant ayant son propre rythme d’apprentissage, on lui suggère des tâches en fonction de ses capacités pour ne pas le décourager.

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Entre 4 et 6 ans

1. À cet âge, on invite l’enfant à regarder un livre de recettes (Mon premier livre de recettes Ricardo, par exemple), à en choisir une et à compter le nombre d’aliments qu’elle contient. On peut faire la même chose avec le contenu de la boîte à lunch. Avec un parent, mesurer les ingrédients est une autre tâche à la portée des plus petits.

2. On leur montre à laver et à rincer les fruits et les légumes ainsi qu’à enlever la peau épaisse de certains fruits, comme les bananes ou les oranges.

3. À l’aide d’une fourchette ou d’un pilon, les aliments mous peuvent être écrasés et transformés en purée. Les bananes pour le pain, les avocats pour le guacamole, les pommes de terre bouillies pour le pâté chinois et les oeufs durs pour les sandwichs sont de bons choix pour commencer.

4. Pour leur dîner, les jeunes cuistots peuvent participer à plusieurs étapes de la confection d’une salade en coupant les fines herbes avec des ciseaux à bout rond, en déchiquetant les légumes feuillus ou en pressant des agrumes afin d’en extraire le jus pour une vinaigrette.

5. Certaines collations sont assez simples à préparer pour les enfants en bas âge. Pensons par exemple à des craquelins avec des cubes de fromage, à des fruits coupés ou à du yogourt garni de granola.

6. Façonner de petites boules avec de la pâte à biscuits, de la viande ou d’autres préparations est une bonne façon de pratiquer la dextérité. S’il s’agit de viande ou de poisson cru, ils doivent se laver les mains soigneusement avant et après et, surtout, ne pas en manger!

7. Placer le bloc réfrigérant et les aliments préparés dans la boîte à lunch sont également des gestes que peuvent faire les jeunes. On en profite aussi pour leur enseigner à nettoyer après avoir cuisiné, en passant un linge humide sur une petite surface ou en essuyant la vaisselle.

Entre 6 et 8 ans

8. Lorsqu’ils sont un peu plus vieux, on demande aux enfants de créer un cartable qui rassemble leurs recettes préférées de repas ou de collations pour les lunchs. On peut s’en inspirer lorsqu’on planifie le menu et qu’on dresse la liste d’épicerie.

9. À cet âge, les jeunes sont capables de lire une recette simple, de sortir les ingrédients du garde-manger ou du réfrigérateur et de les mesurer. On leur montre également à se servir d’outils de cuisine, comme la râpe à fromage, le grille-pain, le mélangeur, l’économe et l’ouvre-boîte.

10. En maniant le couteau sous notre supervision, ils peuvent hacher des fines herbes ou couper des ingrédients tendres, comme du fromage, du pain, des légumes cuits et des fruits. Grâce aux connaissances qu’ils ont acquises, ils seront en mesure de préparer les garnitures pour la pizza, les sandwichs et les tacos.

Entre 8 et 12 ans

11. Les préados possèdent les capacités nécessaires pour suivre une recette simple (omelette, crêpes, quesadillas, soupes, grilled cheese) et pour préparer un plat de légumes ou de fruits frais pour compléter un lunch ou un dessert. Et pourquoi ne pas les laisser inventer une recette de soupe, de smoothie ou de sandwich?

12. Quand ils vieillissent, on peut leur confier plus de responsabilités, comme leur laisser composer le contenu de leur lunch en fonction des aliments ou des restants disponibles. Une fois par semaine, on les charge de préparer un dîner pour toute la famille.

13. Chaque soir, l’enfant vide sa boîte à lunch, puis la lave avec un peu d’eau chaude savonneuse.

Quelques trucs pour maximiser l'expérience

14. Inutile de faire l’autruche : cuisiner avec les enfants prend plus de temps et provoque plus de dégâts que si on le fait sans eux. Mais il s’agit d’un moment d’apprentissage important. On doit être patient, et une façon d’y parvenir est de voir l’expérience comme un jeu. On évite aussi de repasser derrière le jeune cuisinier, même lorsque ce n’est pas parfait. Il faut plutôt l’encourager à continuer!

15. Pour rendre la tâche plus agréable pour tous, on peut afficher au mur ou sur le réfrigérateur un dessin de boîte à lunch qui indique quoi y mettre pour obtenir un repas complet : une ou deux collations, un plat principal, un accompagnement, un dessert et une boisson.

16. Préparer certains aliments à l’avance (cuire des produits céréaliers, comme du riz, du quinoa, du couscous et de l’orge, ou laver et couper des fruits et légumes) permet de gagner du temps au moment de l’assemblage.

17. Si on double les portions du souper, on produit des surplus pour les lunchs du lendemain qui peuvent être utilisés tels quels ou transformés en une autre recette (par exemple, le poulet rôti du souper devient une salade ou un sandwich).

Les bons outils font les bons plats

On travaille toujours mieux avec les instruments appropriés. Pensons à fournir l’équipement adapté à l’âge et à la taille des enfants. Nul besoin de se lancer dans de grandes dépenses! Un tablier, un marchepied pour avoir accès au comptoir et des couteaux en bois ou à bout arrondi sont utiles au petit apprenti.

Bernard Lavallée

Notre collaborateur Bernard Lavallée est nutritionniste et membre de l'Ordre professionnel des nutritionnistes du Québec. Il est l'auteur des livres Sauver la planète une bouchée à la fois et N'avalez pas tout ce qu'on vous dit, parus aux Éditions La Presse. Il collabore à divers médias et alimente de façon régulière son blogue. Bernard vulgarise pour nous les découvertes scientifiques en matière de nutrition. Photo : Katya Konioukhova.

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