Recettes  

La petite histoire du Général Tao

Avec des variations à n’en plus finir, offert dans tous les coins de la province, mais aussi sur la majorité des sites de recettes de vos chef.fe.s favori.te.s, le Général Tao tient une place de choix dans les menus d’un bon nombre de foyers au Québec.

Justement, parmi les plats que vous aimez le plus préparer, c’est notre tofu Général Tao qui grimpe au sommet des recherches de recettes sur notre site. On vous comprend. On est nous-mêmes assez fans du Général! Avec des recettes de poulet Général Tao, de poulet Général Tao sans friteuse, de tofu Général Tao, d’ailes de poulet Général Tao, de saucisses cocktail Général Tao, avec une sauce Général Tao offerte en épicerie et des boulettes Général Tao en formule prêt-à-manger, disons que le Général Tao s’est taillé une place de choix chez RICARDO. 

Mais qu’est-ce qui fait que ce plat soit devenu un incontournable? On s’est penchés sur la question. 

Un amour de longue date

Notre première version du Général Tao, le poulet pour être plus précis, est apparue en 2006 dans notre magazine. Son apparition, il y a 15 ans (!), dans notre catalogue de recettes n’est pas anodine. L’engouement pour le mets se faisait déjà sentir.

Sa présence dans les restaurants chinois, les foires alimentaires des centres commerciaux et dans les épiceries s’explique par un long processus d’acceptation et d’intégration du plat dans le patrimoine culinaire nord-américain.

Eh oui! Ce plat tire son origine des pratiques culinaires chinoises et des nombreuses influences régionales. Mais sa popularité s’inscrit assurément dans son adaptation pour les palais nord-américains, réalisée dans les années 1970 à New York à partir de la recette originale du chef Peng Chang-kuei, aujourd’hui décédé. 

Quoi? Ce n’est pas le Général Tao lui-même qui a créé cette recette? Pas tout à fait. 

Général Tao, Général Tso, Général Zuo

Le Général Tao a réellement existé, mais disons qu’il n’avait pas les mérites culinaires que certains lui prêtent à tort. Zuo Zongtang, qu’on appelle aussi Général Tso aux États-Unis, était un militaire plutôt connu de la province du Hunan en Chine. 

Il s’avère que le chef Peng Chang-kuei, était aussi de la province du Hunan et a un jour fait du Général Tao l’ambassadeur de l’une de ses recettes de poulet à la sauce aigre et piquante. D’où l’apparition du «poulet Général Tso» au menu de son restaurant, à l’époque. 

L’arrivée du plat en Amérique

Un dénommé Tsung Ting Wang, chef new-yorkais, qui serait entre autres responsable de la popularisation de la cuisine sichuanaise aux États-Unis, serait tombé sur le poulet Général Tso lors d’un voyage culinaire à Taïwan.

Connaissant le palais de ses convives américains, le chef Wang aurait ajouté une pâte plus croustillante au poulet et du sucre à la sauce l’accompagnant. Quelle est l’expression déjà? «À Rome, fais comme les Romains»? Eh bien, c’est exactement ce qui a été fait ici.

Selon l’histoire, quelque temps plus tard, le chef Peng Chang-kuei a fait le voyage de Taïwan pour tenter le rêve américain. Quelle surprise ce fut pour lui de réaliser que les Américains et Américaines connaissaient déjà, sous une autre forme, sa fameuse recette… 

De fil en aiguille, le plat a connu mille et une transformations et a parcouru le continent au complet jusqu’à traverser les frontières et se retrouver sur notre site Internet dans une version proposée par RICARDO. 

Certes, les ramifications sont nombreuses et complexes pour expliquer d’où proviennent les origines de ce plat aujourd’hui iconique. Une chose reste toutefois claire: sans l’influence de la cuisine de la province du Hunan et de l’immigration chinoise en Amérique, jamais ce plat n’aurait pu faire son entrée dans le patrimoine culinaire sino-américain.

Et pour celles et ceux qui ont développé une petite faim à la lecture de ce texte, voici notre fameuse recette de tofu Général Tao:

La gourmandise au bout des doigts !

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